Regardez les chacals : |voyez comment les mères
allaitent leurs petits |en tendant leur mamelle.
La communauté de mon peuple |est devenue aussi cruelle
que les autruches du désert[a].
La langue du bébé
s’attache à son palais, |tellement il a soif.
Les tout petits enfants |réclament quelque nourriture
et nul ne leur en donne.
Ceux qui, auparavant, |mangeaient des mets exquis,
expirent dans les rues,
et ceux qui ont été |élevés dans la pourpre
se couchent maintenant |sur un tas de fumier.
La communauté de mon peuple |a commis un péché
plus grand que celui de Sodome[b]
qui a été anéantie |en un instant,
et sans qu’un homme |porte la main contre elle[c].
Les princes de Sion, |ils étaient plus purs que la neige
et plus blancs que du lait,
leurs corps étaient vermeils |bien plus que le corail,
leurs veines de saphir.
Leur aspect est plus sombre, |à présent, que la suie,
nul ne les reconnaît |maintenant dans les rues.
La peau leur colle aux os,
elle est devenue sèche |comme du bois.
Les victimes du glaive |sont plus heureuses
que les victimes |de la famine :
celles-ci dépérissent, |tenaillées par la faim,
car les produits des champs |leur font défaut.
10 De tendres femmes, |de leurs mains ont fait cuire
la chair de leurs enfants
pour s’en nourrir,
à cause du désastre |qui a atteint |la communauté de mon peuple[d].

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Footnotes

  1. 4.3 Sur l’autruche cruelle, voir Jb 39.14-16.
  2. 4.6 Sur Sodome, voir Gn 19.24-25 et Jr 23.14 ; 49.18 ; 50.40.
  3. 4.6 Autre traduction : sans que quelqu’un se donne la peine de la secourir.
  4. 4.10 Voir 2 R 6.28-29.

Les chacals mêmes présentent la mamelle, Et allaitent leurs petits; Mais la fille de mon peuple est devenue cruelle Comme les autruches du désert.

La langue du nourrisson s'attache à son palais, Desséchée par la soif; Les enfants demandent du pain, Et personne ne leur en donne.

Ceux qui se nourrissaient de mets délicats Périssent dans les rues; Ceux qui étaient élevés dans la pourpre Embrassent les fumiers.

Le châtiment de la fille de mon peuple est plus grand Que celui de Sodome, Détruite en un instant, Sans que personne ait porté la main sur elle.

Ses princes étaient plus éclatants que la neige, Plus blancs que le lait; Ils avaient le teint plus vermeil que le corail; Leur figure était comme le saphir.

Leur aspect est plus sombre que le noir; On ne les reconnaît pas dans les rues; Ils ont la peau collée sur les os, Sèche comme du bois.

Ceux qui périssent par l'épée sont plus heureux Que ceux qui périssent par la faim, Qui tombent exténués, Privés du fruit des champs.

10 Les femmes, malgré leur tendresse, Font cuire leurs enfants; Ils leur servent de nourriture, Au milieu du désastre de la fille de mon peuple.

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