Au moment de ta naissance, personne n’a coupé ton cordon ombilical, personne ne t’a baignée dans l’eau pour te laver. Tu ne fus ni frottée avec du sel[a], ni emmaillotée dans des langes. Personne n’a jeté sur toi un regard de pitié pour te rendre un seul de ces services et te témoigner de la compassion. Au jour de ta naissance, on t’a prise en dégoût et tu as été jetée au milieu des champs[b].

J’ai passé près de toi et je t’ai aperçue te débattant dans ton sang. Alors je t’ai dit : Il faut que tu vives, même au milieu de ton sang. [Oui, je t’ai dit : Il faut que tu vives au milieu de ton sang[c].] Je t’ai fait croître comme l’herbe des champs ; tu as grandi et tu t’es développée, tu es devenue très très belle : ta poitrine s’est formée, tes poils ont poussé, mais tu étais toujours complètement nue.

Quand j’ai repassé près de toi et que je t’ai revue, je me suis aperçu que tu avais atteint l’âge de l’amour. Alors j’ai étendu sur toi le pan de mon manteau[d] et j’ai couvert ta nudité. Je t’ai prêté serment pour conclure une alliance[e] avec toi ; le Seigneur, l’Eternel, le déclare. C’est ainsi que tu es devenue mienne.

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Footnotes

  1. 16.4 Pratique courante lors de la naissance des enfants.
  2. 16.5 La mise à mort des enfants indésirés était une pratique courante dans l’Antiquité.
  3. 16.6 Les mots entre crochets sont absents de quelques manuscrits hébreux, de l’ancienne version grecque et de la version syriaque.
  4. 16.8 Geste qui exprime l’engagement au mariage (cf. Dt 23.1 ; Rt 3.9).
  5. 16.8 Voir Pr 2.17 ; Ml 2.14.

A ta naissance, au jour où tu naquis, ton nombril n'a pas été coupé, tu n'as pas été lavée dans l'eau pour être purifiée, tu n'as pas été frottée avec du sel, tu n'as pas été enveloppée dans des langes.

Nul n'a porté sur toi un regard de pitié pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi; mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce qu'on avait horreur de toi.

Je passais près de toi, je t'aperçus baignée dans ton sang, et je te dis: Vis dans ton sang! je te dis: Vis dans ton sang!

Je t'ai multipliée par dix milliers, comme les herbes des champs. Et tu pris de l'accroissement, tu grandis, tu devins d'une beauté parfaite; tes seins se formèrent, ta chevelure se développa. Mais tu étais nue, entièrement nue.

Je passai près de toi, je te regardai, et voici, ton temps était là, le temps des amours. J'étendis sur toi le pan de ma robe, je couvris ta nudité, je te jurai fidélité, je fis alliance avec toi, dit le Seigneur, l'Éternel, et tu fus à moi.

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