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Examen de la réalité 1.1–6.12

Le cycle de la vie

Paroles de l'Ecclésiaste[a], fils de David, roi à Jérusalem.

Comble de l’inconsistance[b], dit l'Ecclésiaste, comble de l’inconsistance, tout n’est que fumée!

Quel avantage l'homme retire-t-il de toute la peine qu'il se donne sous le soleil? Une génération s'en va, une autre arrive et la terre est toujours là. Le soleil se lève, le soleil se couche, il soupire après l'endroit d'où il se lève de nouveau. Le vent se dirige vers le sud, tourne vers le nord, puis il tourne encore et reprend les mêmes circuits. Tous les fleuves vont à la mer, mais la mer n'est pas remplie et ils continuent d’aller vers leur destination. Tout est en mouvement, plus qu'on ne peut le dire. L’œil ne sera jamais rassasié de voir et l'oreille ne sera jamais remplie au point de ne plus pouvoir écouter.

Ce qui a existé, c'est ce qui existera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. 10 Si l’on dit à propos de quelque chose: «Regarde ceci, c'est nouveau», en réalité cela existait déjà dans les siècles précédents. 11 On ne se souvient pas de ce qui est ancien, et ce qui arrivera par la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard.

La sagesse humaine

12 Moi, l'Ecclésiaste, j'ai été roi d'Israël à Jérusalem. 13 J'ai appliqué mon cœur à rechercher et à explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous le ciel: c'est une occupation pénible que Dieu réserve aux humains. 14 J'ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et j’ai constaté que tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent. 15 Ce qui est courbé ne peut pas se redresser et ce qui manque ne peut pas être compté. 16 Je me suis dit: «J'ai augmenté et développé la sagesse plus que tous ceux qui ont dominé avant moi sur Jérusalem, et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de connaissance.» 17 J'ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse, mais aussi la folie et la stupidité. J'ai découvert que cela aussi, cela revient à poursuivre le vent. 18 En effet, avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui augmente sa connaissance augmente sa souffrance.

Les plaisirs, les richesses et le travail

Je me suis dit dans mon cœur: «Allons! Essaie la joie et tu goûteras au bonheur!» J’ai constaté que cela aussi, c’était de la fumée. J'ai traité le rire de folie et j’ai dit, à propos de la joie: «A quoi sert-elle?»

J’ai imaginé, dans mon cœur, de livrer mon corps au vin tout en me conduisant avec sagesse et de m'attacher à la folie jusqu'à ce que je voie ce qu'il est bon pour les humains de faire sous le ciel tout au long de leur vie. Je me suis lancé dans de grandes entreprises: je me suis construit des maisons, je me suis planté des vignes, je me suis fait des jardins et des vergers et j'y ai planté toutes sortes d’arbres fruitiers. Je me suis fait des réservoirs pour arroser des pépinières. J'ai acheté des serviteurs et des servantes; j’en ai eu d’autres, nés chez moi. J’ai aussi possédé des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que n’importe qui avant moi à Jérusalem. J’ai même amassé de l'argent et de l'or, les richesses des rois et des provinces. Je me suis procuré des chanteurs et des chanteuses et ce qui fait le plaisir des hommes: des concubines en quantité. Je suis devenu grand, plus grand que n’importe qui avant moi à Jérusalem, sans rien perdre de ma sagesse. 10 Je n’ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu’ils réclamaient, je n'ai privé mon cœur d’aucune joie. En effet, mon cœur était réjoui par tout mon travail, et c'est toute la part que j’en ai retirée. 11 Puis j'ai réfléchi à tout ce que mes mains avaient entrepris, à la peine que j'avais eue pour le faire, et j’ai constaté que tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent. Il n'y a aucun avantage à retirer de ce qu'on fait sous le soleil.

Le même sort pour tous

12 J’ai réfléchi à ce qui caractérise la sagesse, la folie et la stupidité. – En effet, que fera l'homme qui succédera au roi? N’est-ce pas ce qu'on a déjà fait? – 13 J’ai vu que la sagesse a sur la folie le même avantage que la lumière sur l’obscurité: 14 le sage a ses yeux bien en place, tandis que l’homme stupide marche dans l’obscurité. Toutefois, j'ai aussi reconnu que le même sort est réservé à l'un et à l'autre, 15 et je me suis dit dans mon cœur: «J'aurai le même sort que l’homme stupide. A quoi m’a-t-il donc servi d’être plus sage que lui?» Et je me suis dit dans mon cœur: «C'est encore de la fumée.» 16 En effet, le souvenir que l’on garde du sage n'est pas plus durable que celui que l’on garde de l’homme stupide, puisque, dès les jours suivants, tout est oublié. Comment se fait-il que le sage meure tout comme l’homme stupide?

17 Alors j'ai détesté la vie. Oui, ce qui se fait sous le soleil m'a déplu, car tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent. 18 J'ai détesté tout le travail que j'ai accompli sous le soleil et dont je dois laisser la jouissance à l'homme qui me succédera. 19 Et qui sait s'il sera sage ou fou? Pourtant, il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. Cela aussi, c’est de la fumée.

20 J'en suis venu à désespérer à cause de toute la peine que je me suis donnée sous le soleil. 21 En effet, un homme peut travailler avec sagesse, savoir-faire et succès, et il doit laisser le produit de son travail à un homme qui ne s’est donné aucune peine pour cela. Cela aussi, c’est de la fumée et c’est un grand malheur. 22 Oui, que retire l'homme de tout son travail et des préoccupations de son cœur, alors qu’il se donne tant de peine pour cela sous le soleil? 23 Ses journées ne sont toutes que souffrance et son activité n'est que chagrin. Même la nuit, son cœur ne connaît pas le repos. Cela aussi, c’est de la fumée.

24 Le seul bonheur, pour l'homme, consiste à manger, à boire et à se donner du plaisir dans son travail, mais cela aussi, je l'ai bien vu moi-même, dépend de Dieu. 25 En effet, qui peut manger et jouir de quelque chose, en dehors de moi? 26 Oui, à l'homme qui lui est agréable il donne la sagesse, la connaissance et la joie, mais au pécheur il réserve la tâche de récolter et d’amasser des biens afin de les donner à celui qui est agréable à Dieu. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent.

Un temps pour tout

Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel: un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté, un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire, un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s’éloigner des embrassades, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Mais quel avantage celui qui agit retire-t-il de la peine qu’il se donne?

10 J'ai vu quelle occupation Dieu réserve aux humains. 11 Il fait toute chose belle au moment voulu. Il a même mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, même si l'homme ne peut pas comprendre l'œuvre que Dieu accomplit du début à la fin. 12 J'ai reconnu que leur seul bonheur consiste à se réjouir et à bien agir pendant leur vie, 13 et que, si un homme mange, boit et prend du plaisir dans tout son travail, c'est un cadeau de Dieu. 14 J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, sans qu’on puisse ajouter ou enlever quoi que ce soit, et que Dieu agit de cette manière afin qu'on éprouve de la crainte devant lui. 15 Ce qui existe a déjà existé, tout comme ce qui existera, et Dieu ramène ce qui est passé.

L’homme et la bête

16 J’ai encore vu, sous le soleil, qu'à l'endroit désigné pour le jugement se trouvait la méchanceté et qu'à l'endroit désigné pour la justice régnait la méchanceté. 17 Je me suis dit dans mon cœur: «Le juste et le méchant, c’est Dieu qui les jugera, car il y a un temps pour toute activité et pour tout ce qui se fait.» 18 Je me suis dit dans mon cœur, à propos des humains, que Dieu les met à l'épreuve pour qu’ils voient par eux-mêmes qu'ils ne sont que des bêtes. 19 En effet, le sort de l’homme et celui de la bête sont identiques: ils meurent tous les deux, ils ont tous un même souffle et la supériorité de l'homme sur la bête est nulle, puisque tout n’est que fumée. 20 Tout va au même endroit. Tout a été fait à partir de la poussière et tout retourne à la poussière. 21 Qui sait si le souffle des humains monte vers les hauteurs et si le souffle de la bête descend dans la terre? 22 J'ai vu qu'il n'y a rien de mieux pour l'homme que de se réjouir de ce qu’il fait: voilà quelle est sa part. En effet, qui le ramènera pour qu’il voie ce qui sera après lui?

L'oppression et la solitude

J'ai examiné ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil: les opprimés sont dans les larmes et personne ne les console! La force est du côté de leurs oppresseurs et personne ne les console! J'ai alors déclaré que les morts sont plus heureux d’être déjà morts que les vivants d’être encore en vie, et j’ai déclaré plus heureux encore que les uns et les autres celui qui n'a pas encore vécu, puisqu’il n'a pas vu le mal qui se commet sous le soleil.

J'ai vu que toute la peine que l’on se donne et tout le succès que l’on recherche dans une entreprise ne sont motivés que par la jalousie de l'homme vis-à-vis de son prochain. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent.

L’homme stupide croise les bras et se détruit lui-même. Mieux vaut une poignée pleine de repos que deux poignées pleines de travail et d’une activité qui revient à poursuivre le vent.

J'ai examiné une autre réalité qui n’est que fumée sous le soleil: un homme peut être seul, sans aucun proche, sans fils ni frère, et pourtant son travail n'a pas de fin et ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses. «Pour qui donc est-ce que je travaille et me prive de bonheur?» se demande-t-il. Cela aussi, c’est de la fumée et une mauvaise occupation.

Il vaut mieux être deux que tout seul, parce qu’à deux on retire un bon profit du travail. 10 En effet, en cas de chute, l'un relève son compagnon, mais malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir de proche pour le relever! 11 De même, si deux personnes dorment ensemble, elles auront chaud, mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud? 12 Si quelqu'un peut l’emporter contre un seul homme, à deux on peut lui résister; la corde à trois fils ne se coupe pas facilement.

13 Mieux vaut être un enfant pauvre et sage qu'un roi vieux et stupide qui ne sait plus se laisser avertir. 14 Oui, il peut même sortir de prison pour régner ou être né pauvre dans son royaume: 15 j'ai vu tous les êtres vivants qui marchent sous le soleil se rallier à l'enfant destiné à succéder au roi et à régner à sa place; 16 il n'y avait pas de fin à tout ce peuple, à tous ceux dont il avait pris la tête. Pourtant, les générations suivantes ne se réjouiront plus à son sujet. Oui, cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent.

Danger de la langue

17 Veille sur ton pied, lorsque tu entres dans la maison de Dieu: approche-toi pour écouter, au lieu d’offrir le sacrifice que présentent les hommes stupides parce qu’ils ne savent pas qu'ils agissent mal.

Ne t’empresse pas d'ouvrir la bouche! Que ton cœur ne se précipite pas pour exprimer une parole devant Dieu! En effet, Dieu est au ciel, et toi sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses! Oui, les rêves surgissent dans un flot d’occupations, et la voix de l’homme stupide dans un flot de paroles.

Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir, car il n'aime pas les hommes stupides. Accomplis le vœu que tu as fait! Mieux vaut pour toi ne pas faire de vœu plutôt que d'en faire un et de ne pas l'accomplir. Ne permets pas à ta bouche de te faire pécher et ne dis pas devant le messager de Dieu[c] que c'est un péché involontaire. Pourquoi Dieu devrait-il s'irriter à cause de tes paroles et détruire le travail de tes mains? Oui, s'il y a des absurdités dans un flot de rêves, il y en a aussi dans un flot de paroles. C'est pourquoi, crains Dieu!

Incertitude des richesses

Si tu vois dans une province le pauvre opprimé, le droit et la justice violés, ne t'en étonne pas, car un homme de rang élevé est placé sous la surveillance d'un autre de rang plus élevé, et au-dessus d'eux il y en a de rang plus élevé encore. Ce qui représente un avantage pour le pays à tout point de vue, c'est un roi qui favorise la culture de la terre.

Celui qui aime l'argent n’en sera jamais rassasié et celui qui aime les richesses n'en profitera pas. Cela aussi, c’est de la fumée. 10 Quand les biens sont nombreux, ceux qui les mangent le sont aussi, et quel avantage en tire leur possesseur? Il ne peut que les voir de ses propres yeux! 11 Le sommeil du travailleur est doux, qu'il ait peu ou beaucoup à manger, tandis que la satiété dont jouit le riche ne le laisse pas dormir.

12 Il y a un mal douloureux que j'ai vu sous le soleil: des richesses conservées, pour son malheur, par celui qui les possède. 13 Si ces richesses disparaissent à cause d’une mauvaise affaire, il ne reste rien entre les mains de son fils. 14 Il est sorti nu du ventre de sa mère et il repart aussi nu qu'il était venu, sans rien pouvoir emporter de son travail avec lui. 15 Cela aussi, c’est un mal douloureux: il s'en va comme il était venu, et quel avantage a-t-il d'avoir travaillé pour du vent? 16 De plus, toute sa vie il mange dans l’obscurité et il n’est pas épargné par le chagrin, la maladie et l’irritation.

17 Voici ce que j'ai vu: il est bon et beau pour l'homme de manger et de boire et de prendre du plaisir dans le travail qu'il accomplit sous le soleil, pendant la durée de vie que Dieu lui accorde, car c’est sa part. 18 Et même, si un homme a reçu de Dieu des richesses et des biens, s'il lui a donné le pouvoir d'en manger, d'en prendre sa part et de se réjouir au milieu de son travail, c'est un cadeau de Dieu. 19 En effet, il ne se souviendra pas beaucoup de la durée de sa vie, parce que Dieu l’occupe en déversant la joie dans son cœur.

Insatisfaction de l'homme

Il y a un mal que j'ai vu sous le soleil et qui est fréquent parmi les hommes: Dieu a pu donner des richesses, des biens et de la gloire à un homme, et rien de ce qu'il désire ne lui manque, mais Dieu ne lui laisse pas le pouvoir d'en jouir. Oui, c'est un étranger qui en jouira. C'est de la fumée et c’est un mal douloureux. Même si un homme avait 100 fils et vivait un grand nombre d'années, même s’il prolongeait son existence, si son âme ne s'est pas rassasiée de bonheur et si, de plus, il n'a pas de sépulture, j’affirme qu'un enfant mort-né est plus heureux que lui. En effet, il est venu comme une vapeur et repart dans l’obscurité, et son nom restera sous un voile d’obscurité; il n'a pas vu, pas connu le soleil, et il a plus de repos que cet homme. A quoi bon vivre deux fois 1000 ans sans jouir du bonheur? Tous ne vont-ils pas au même endroit?

Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et pourtant ses désirs ne sont jamais satisfaits. En effet, quel avantage le sage a-t-il sur l’homme stupide? A quoi sert-il à un pauvre de savoir se conduire dans la vie? Ce que les yeux voient est préférable à ce que recherche l’âme. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent. 10 Ce qui existe a déjà été appelé par son nom, et l'on sait ce qu’est l’homme: il est incapable de contester avec celui qui est plus fort que lui. 11 S'il y a beaucoup de paroles, il y a beaucoup d’absurdités. Quel avantage l'homme en retire-t-il? 12 Qui sait en effet ce qui est bon pour l'homme dans la vie, tout au long de sa vie sans consistance qu'il traverse comme une ombre? Et qui peut annoncer à l'homme ce qui existera après lui sous le soleil?

Footnotes

  1. Ecclésiaste 1:1 L'Ecclésiaste: hébreu qohélet, mot qui semble désigner une personne s’exprimant dans l’assemblée.
  2. Ecclésiaste 1:2 Comble de l’inconsistance: ou vanité des vanités ou suprême absurdité ou comble du passager, littéralement vapeur des vapeurs, expression qui renvoie à un manque de substance, à quelque chose qui est sans valeur et éphémère.
  3. Ecclésiaste 5:5 Le messager de Dieu: c’est-à-dire le prêtre, représentant de Dieu.

Voici ce que dit le Maître[a], fils de David, roi à Jérusalem.

Thèse

Dérisoire, absolument dérisoire[b], dit le Maître, oui dérisoire, absolument dérisoire, tout est dérisoire !

Prologue : rien de nouveau sous le soleil

Quel avantage l’homme retire-t-il de tout le labeur pour lequel il trime sous le soleil ? Une génération s’en va, une autre vient, et la terre est toujours là. Le soleil se lève, le soleil se couche, et il aspire à se retrouver à l’endroit d’où il devra de nouveau se lever. Il va vers le sud, puis il tourne vers le nord, il tourne et tourne encore : ainsi va le vent. Et il reprend les mêmes tours, le vent. Tous les fleuves vont se jeter dans la mer, mais la mer n’est pas remplie. Les fleuves ne cessent de couler toujours vers le même endroit en suivant leur cours. Tout est en travail[c], plus qu’on ne peut le dire. L’œil n’est jamais rassasié de voir. L’oreille n’est jamais remplie de ce qu’elle entend. Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera : il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

10 Si l’on dit : « Tenez ! Voilà quelque chose de nouveau », en fait, cela a déjà existé dans les temps qui nous ont précédés depuis longtemps. 11 Seulement, on ne se souvient plus de ce qui s’est passé autrefois, et il en sera de même pour ce qui se produira dans l’avenir : ceux qui viendront après n’en auront aucun souvenir[d].

La condition humaine

Où trouver le bonheur ?

La recherche de la sagesse

12 Moi, le Maître, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem. 13 Et je me suis appliqué à étudier et à examiner par la sagesse tout ce qui se fait sous le soleil. Dieu impose aux hommes de s’appliquer à cette occupation de malheur.

14 J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et je suis arrivé à la conclusion que tout est dérisoire : autant courir après le vent. 15 Ce qui est tordu ne peut être redressé, et ce qui manque ne peut être compté.

16 Je me suis dit en moi-même : « Voici, j’ai fait augmenter et progresser la sagesse plus qu’aucun de ceux qui ont régné avant moi à Jérusalem. J’ai considéré beaucoup de sagesse et de connaissance. » 17 Je me suis appliqué à connaître la sagesse et le savoir, ainsi que la folie et la déraison. Et je me suis aperçu que cela aussi, c’est comme courir après le vent[e]. 18 Car, plus on a de sagesse, plus on a de sujets d’affliction. En augmentant sa connaissance, on augmente ses tourments.

La fuite dans les plaisirs

Je me suis dit en moi-même : « Va donc, teste les plaisirs, et goûte à ce qui est bon. » Mais cela aussi est vain. Du rire, j’ai dit : « C’est absurde », et de l’hilarité : « A quoi cela m’avance-t-il ? »

Puis j’ai décidé en moi-même de m’adonner au vin[f], tout en continuant à me conduire avec sagesse, et j’ai résolu de me lancer dans la folie, le temps de voir ce qu’il est bon pour les humains de faire sous le ciel pendant les jours qu’ils ont à y vivre.

La fuite dans les grandes entreprises

J’ai réalisé de grandes choses. Je me suis bâti des maisons. Je me suis planté des vignes[g]. Je me suis aménagé des jardins et des vergers et j’y ai planté des arbres fruitiers de toutes sortes. Je me suis fait des bassins pour irriguer des pépinières où croissent des arbres.

Je me suis procuré des esclaves et des servantes, j’ai eu du personnel domestique[h]. J’ai possédé en abondance du gros et du menu bétail, bien plus que tous ceux qui m’ont précédé à Jérusalem.

Je me suis amassé de l’argent et de l’or, provenant des trésors des rois et des provinces[i]. J’ai formé des chanteurs et des chanteuses et, délice suprême des hommes, j’ai eu des femmes en quantité[j].

Ainsi j’ai été grand, et j’ai surpassé tous ceux qui m’ont précédé à Jérusalem. En tout cela, ma sagesse m’assistait. 10 Je ne me suis rien refusé de tout ce que je voyais et désirais. Je ne me suis privé d’aucun plaisir. Oui, j’ai joui de tout mon labeur et c’est la part que j’ai retirée de toute la peine que je me suis donnée.

11 Puis j’ai considéré l’ensemble de mes réalisations, et toute la peine que je m’étais donnée pour les accomplir. Et voici ma conclusion : tout est vain ; autant courir après le vent. On n’en tire aucun avantage sous le soleil[k].

La sagesse, la folie et le travail : bilan

12 Puis j’ai considéré et examiné la sagesse ainsi que la folie et la déraison : qu’en sera-t-il de l’homme qui succédera au roi ? Il fera ce qu’on a déjà fait par le passé.

13 J’ai constaté que la sagesse est plus avantageuse que la déraison, tout comme la lumière est plus avantageuse que les ténèbres. 14 Le sage a des yeux pour voir, alors que l’insensé marche dans les ténèbres.

Cependant, j’ai aussi constaté qu’un même sort attend l’un et l’autre.

15 Alors je me suis dit en moi-même : « Je vais connaître le même sort que l’insensé ; à quoi bon avoir été plus sage ? » Et j’ai conclu en moi-même que cela aussi était déplorable.

16 Car on ne se souviendra pas longtemps du sage, pas plus que de l’insensé et, dans les temps à venir, tous deux tomberont dans l’oubli. Car le sage mourra aussi bien que l’insensé.

17 Alors j’en suis venu à haïr la vie, car tout ce qui se fait sous le soleil m’est apparu détestable, parce que tout est dérisoire : autant courir après le vent.

18 J’ai fini par prendre en dégoût tout le labeur pour lequel je me suis donné tant de peine sous le soleil et dont je devrai laisser le fruit à mon successeur. 19 Car qui sait s’il sera sage ou insensé ? Pourtant, c’est lui qui disposera de tout ce que j’ai réalisé sous le soleil grâce à mon labeur pour lequel j’ai trimé et mis en œuvre la sagesse. Cela aussi est déplorable.

20 Aussi j’en suis arrivé au désespoir en pensant à tout le labeur pour lequel je me suis donné tant de peine sous le soleil. 21 En effet, on accomplit son labeur avec sagesse, compétence et adresse, et c’est à quelqu’un qui n’a jamais participé à ce travail qu’on laisse tout ce qu’on en a retiré. Cela aussi est déplorable, et c’est un grand mal.

22 Car, que retire l’homme de tout son labeur et de toutes ses préoccupations pour lesquels il s’est donné tant de peine sous le soleil ?

23 Ses journées lui apportent bien des maux, ses occupations lui occasionnent bien des souffrances. Même la nuit, il ne trouve pas de repos. Cela aussi est déplorable.

24 Il n’y a rien de bon pour l’homme, sinon manger, boire et se donner du bon temps au milieu de son dur labeur. Et j’ai constaté que cela même vient de la main de Dieu[l].

25 En effet, qui peut manger et profiter de la vie sans que cela vienne de lui[m] ?

26 Car Dieu donne à l’homme qui se comporte bien à ses yeux[n] la sagesse, la connaissance et la joie, mais il impose comme occupation à celui qui fait le mal le soin de recueillir et d’amasser pour celui qui se comporte bien à ses yeux.

Cela aussi est dérisoire : autant courir après le vent.

Un temps pour toute chose

Il y a un temps pour tout et un moment pour toute chose sous le ciel. Il y a un temps pour enfanter[o] et un temps pour mourir, un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant, un temps pour abattre[p] et un temps pour soigner, un temps pour démolir et un temps pour construire. Il y a aussi un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour jeter des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour prendre dans ses bras et un temps pour s’éloigner de ceux que l’on prend dans ses bras.

Il y a un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour conserver et un temps pour jeter, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour garder le silence et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps de guerre et un temps de paix.

Quel avantage celui qui travaille retire-t-il de la peine qu’il se donne ? 10 J’ai considéré les occupations auxquelles Dieu impose aux hommes de s’appliquer. 11 Dieu fait toute chose belle en son temps.

Il a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité, sans toutefois que l’homme puisse appréhender l’œuvre que Dieu accomplit du commencement à la fin.

12 Je sais qu’il n’y a rien de bon pour l’homme hormis se réjouir et se donner du bon temps durant sa vie. 13 Et aussi que si quelqu’un peut manger et boire et jouir du bonheur au milieu de son dur labeur, c’est un don de Dieu.

14 Je sais que tout ce que Dieu fait durera toujours : il n’y a rien à y ajouter, et rien à en retrancher. Et Dieu agit en sorte qu’on le craigne. 15 Ce qui est aujourd’hui a déjà été dans le passé, et ce qui sera dans l’avenir a déjà été dans le passé. Oui, Dieu fait se reproduire ce qui appartient au passé.

16 J’ai encore constaté autre chose sous le soleil : au tribunal règne l’iniquité et au lieu où l’on administre la justice, on rencontre l’iniquité. 17 Je me suis dit en moi-même : « Dieu jugera le juste et le méchant, car pour chaque chose et pour chaque acte, il y a un temps pour le jugement. »

La mort

18 Je me suis dit en moi-même, au sujet des humains, que Dieu veut les purger du mal[q] et leur montrer qu’en eux-mêmes, ils ne sont pas plus que des bêtes. 19 Car le sort des humains est identique au sort des bêtes : ils meurent les uns comme les autres. Un même souffle les anime tous. L’avantage de l’homme sur l’animal est donc nul. Ainsi tout est dérisoire. 20 Tout va vers une même destination : tout a été tiré de la poussière et tout retourne à l’état de poussière[r]. 21 Qui connaît l’esprit humain qui monte quant à lui vers le haut, tandis que, de son côté, le souffle de la bête descend vers le bas, à la terre[s] ? 22 J’en ai conclu qu’il n’y a pour l’homme rien de bon sinon de se réjouir au milieu de ses activités, car telle est la part qui lui revient. En effet, qui donc le fera revenir pour qu’il voie ce qui sera après lui ?

La vie sociale

Les oppressions

J’ai encore considéré toutes les oppressions qui se pratiquent sous le soleil. Les opprimés versent des larmes et il n’y a personne pour les consoler ; la force est du côté de leurs oppresseurs, sans qu’il y ait quelqu’un pour les consoler. Alors j’ai trouvé que les défunts, eux qui sont morts, ont un avantage sur les vivants, sur ceux qui sont encore en vie[t]. Et s’en trouve mieux que les uns et les autres celui qui n’est pas encore venu à l’existence, parce qu’il n’a pas vu tout le mal qui se commet sous le soleil.

Sur le travail

J’ai aussi constaté que tout labeur et que toute habileté que les hommes mettent à leurs œuvres sont motivés par la rivalité des uns envers les autres. Cela aussi est dérisoire : autant courir après le vent.

Celui qui se croise les bras est un insensé et il se détruit lui-même. Il vaut mieux une main pleine de repos que deux mains pleines de labeur, que de courir ainsi après le vent.

J’ai encore constaté une autre chose dérisoire sous le soleil. Voilà un homme seul qui n’a personne avec lui : ni fils, ni frère, et pourtant, il travaille dur sans jamais s’arrêter. Jamais ses yeux ne se rassasient de richesses. « Pour qui donc est-ce que je travaille si dur ? Pour qui est-ce que je me prive de bonnes choses ? » se dit-il. Cela aussi est dérisoire ; c’est une bien mauvaise affaire.

Mieux vaut être à deux que tout seul. On tire alors un bon profit de son labeur. 10 Et si l’un tombe, l’autre le relève, mais malheur à celui qui est seul et qui vient à tomber sans avoir personne pour l’aider à se relever.

11 De même, si deux personnes dorment ensemble, elles se tiennent chaud, mais comment celui qui est seul se réchauffera-t-il ?

12 Un homme seul est facilement maîtrisé par un adversaire, mais à deux ils pourront tenir tête à celui-ci. Et une corde faite de trois cordelettes tressées n’est pas vite rompue.

La vie politique

13 Mieux vaut un jeune homme pauvre mais sage qu’un roi âgé et insensé qui ne sait plus écouter les conseils. 14 Mais que le jeune successeur soit sorti de prison pour accéder au trône, ou encore qu’il soit né pauvre dans le royaume, 15 j’ai constaté que tous les humains qui vivent sous le soleil se rallient à lui lorsqu’il prend la place du roi. 16 Il n’y a pas de fin au cortège de tout ce peuple, de tous ces gens dont il a pris la tête. Et pourtant, la génération suivante ne se félicitera pas davantage d’avoir un tel roi ! Cela encore est dérisoire : autant courir après le vent.

Sur la piété

17 Veille bien sur tes pas lorsque tu te rends au sanctuaire de Dieu. Il est préférable de s’y rendre pour écouter, plutôt que pour offrir un sacrifice à la manière des insensés qui n’ont même pas conscience de faire le mal.

Ne te presse pas d’ouvrir la bouche et ne te laisse pas entraîner par ton cœur à formuler hâtivement une parole en présence de Dieu, car Dieu est au ciel, et toi tu es sur la terre. Que tes propos soient donc peu nombreux. En effet, de même que les rêves naissent de la multitude des occupations, de même un flot abondant de paroles engendre des propos inconsidérés.

Si tu as fait un vœu à Dieu, accomplis-le sans tarder[u], car les insensés déplaisent à Dieu. Ce que tu as promis, tiens-le. Il vaut mieux ne pas faire de vœu qu’en faire et ne pas s’en acquitter.

Ne laisse pas tes paroles te charger d’une faute et ne va pas dire au représentant de Dieu[v] : « Mon vœu était une erreur. » Pourquoi irriter Dieu par tes paroles et faire échouer tes entreprises ? C’est pourquoi, là où il y a abondance de rêves et multiplication de paroles légères[w], crains plutôt Dieu.

La hiérarchie oppressive

Si tu vois dans une région que les pauvres sont opprimés, que la justice et le droit sont bafoués, ne t’étonne pas trop de la chose, car chaque dirigeant dépend du pouvoir[x] d’un supérieur, et au-dessus d’eux, il y a encore des supérieurs hiérarchiques. Mais malgré tout, ceci demeure dans l’intérêt du pays : qu’au profit de l’agriculture, on se soumette au roi[y].

Sur la richesse

Qui aime l’argent n’en aura jamais assez, et qui se complaît dans l’abondance ne sera jamais satisfait de ses revenus. Cela encore est dérisoire.

10 Plus on possède de biens, plus se multiplient les profiteurs. Et quel avantage en tire leur possesseur si ce n’est le spectacle que lui offrent ces gens ?

11 Doux est le sommeil du travailleur, qu’il ait peu ou beaucoup à manger, mais l’abondance du riche l’empêche de dormir.

12 J’ai vu sous le soleil une terrible calamité : il arrive que les richesses conservées par un homme fassent son malheur. 13 Qu’elles viennent à se perdre à cause de quelque mauvaise affaire, et il ne lui en reste rien lorsqu’il met un fils au monde. 14 Il est sorti nu du sein de sa mère, et il partira comme il est venu, sans emporter dans ses mains une miette du fruit de son labeur. 15 Qu’il reparte comme il était venu est aussi une terrible calamité. Quel avantage a-t-il donc à trimer ainsi pour du vent ? 16 Sa vie durant, ses jours s’écoulent bien sombres, pleins de chagrins, de souffrances et d’amertume.

Conclusion : Jouis de la vie que Dieu te donne

17 Voici ce que j’ai considéré comme bon pour ma part : il est approprié pour l’homme de manger, de boire et de goûter au bonheur au milieu de tout le labeur qui lui donne tant de peine sous le soleil, pendant les jours que Dieu lui donne à vivre ; c’est là sa part. 18 En effet, si Dieu donne à un homme des richesses et des biens, et s’il lui accorde la possibilité d’en profiter, d’en retirer sa part et de trouver de la joie au milieu de son labeur, c’est un don de Dieu. 19 Ainsi cet homme ne s’appesantit pas sur sa vie[z] puisque Dieu le tient occupé à la joie[aa] qui remplit son cœur.

La privation du bonheur

Ne pas pouvoir jouir de ses biens

J’ai constaté qu’il y a un mal sous le soleil, et ce mal est grand pour les hommes. Voilà quelqu’un à qui Dieu a donné richesses, biens et honneurs, si bien qu’il ne lui manque rien de ce qu’il désire. Mais Dieu ne lui donne pas la possibilité d’en profiter, et c’est un autre qui en profitera. Cela aussi est dérisoire ; c’est un mal affligeant.

Vivre longtemps, mais dans le malheur

Un homme peut avoir cent enfants et vivre de nombreuses années, mais quelque nombreux que soient les jours de son existence, s’il n’a pas joui du bonheur, et s’il n’a même pas de sépulture, je dis qu’un enfant mort-né a un sort meilleur que le sien. Car l’avorton est né en vain, il s’en va dans les ténèbres et son souvenir sombre dans la nuit de l’oubli. Il n’a pas vu le soleil, il n’a rien connu du monde. Il est donc plus tranquille que cet homme. A quoi bon vivre deux fois mille ans si on ne goûte pas au bonheur ? Finalement, tous ne s’acheminent-ils pas vers le même lieu ?

Rester insatisfait

L’homme ne trime que pour répondre à ses besoins, et pourtant son appétit n’est jamais satisfait. Qu’a le sage de plus que l’insensé ? Quel avantage le pauvre a-t-il de savoir se conduire sur le chemin de la vie ? Mieux vaut ce qu’on a dans la main que ce vers quoi se porte le désir. Cela aussi est dérisoire : autant courir après le vent.

Quand le silence vaut mieux que la parole

10 Ce qui est a déjà été nommé, et l’on sait ce qu’est l’homme : il ne peut pas contester avec celui qui est plus puissant que lui. 11 Plus on multiplie les paroles, plus on accroît la frustration. Et à quoi cela avance-t-il l’homme ?

12 Finalement, qui peut savoir ce qui est bon pour l’homme pendant sa vie, pendant chaque jour de son existence dérisoire qui fuit comme une ombre ? Et qui pourra lui révéler quel sera son avenir[ab] sous le soleil ?

Footnotes

  1. 1.1 Cette expression rend le terme hébreu Qoheleth, dont le sens est inconnu. Il est possible qu’il soit apparenté à la même racine que le nom assemblée. L’ancienne version grecque l’a rendu par Ecclésiaste, c’est-à-dire celui qui participe à une assemblée. Le terme hébreu semble cependant renvoyer à une fonction. On en a proposé les sens suivants : l’orateur de l’assemblée, le prédicateur, le chef de l’assemblée. On pourrait aussi le traduire, dans le contexte du livre, par « le sage ». Nous avons opté pour la traduction Maître (au sens d’enseignant) à cause du rôle didactique du livre au sein de la communauté d’Israël.
  2. 1.2 Le mot hébreu, rendu ici par dérisoire et traditionnellement traduit par vanité, désigne souvent ce qui est insignifiant, futile, vain, passager, fragile, dérisoire. Dans la suite du livre, ce terme a été rendu de diverses manières. L’apôtre Paul fait allusion à cette affirmation centrale du livre de l’Ecclésiaste en Rm 8.20, où il affirme que la création a été soumise à une condition bien dérisoire.
  3. 1.8 Autres traductions : tous les mots sont usés (c’est-à-dire tout a déjà été dit) ou tout est lassant.
  4. 1.11 Certains comprennent : On ne se souvient plus de ceux qui ont vécu autrefois, et l’on ne se souviendra pas davantage de ceux qui viendront dans l’avenir.
  5. 1.17 Autre traduction : c’est réflexion de vent, autrement dit : c’est réflexion qui brasse de l’air.
  6. 2.3 Autre traduction : Dans le cadre de ma recherche et de ma réflexion, je me suis adonné au vin.
  7. 2.4 Pour les v. 4-9, voir 1 R 5.2-4 ; 10.10, 14-27 ; 1 Ch 29.25 ; 2 Ch 9.22-27.
  8. 2.7 Autre traduction : beaucoup d’esclaves nés dans ma maison.
  9. 2.8 Autre traduction : et des trésors dignes d’un roi provenant de régions diverses.
  10. 2.8 Mot hébreu de sens incertain. Autres traductions : des servantes, des princesses, le luxe. Le terme apparenté en langue cananéenne signifie : concubine, maîtresse.
  11. 2.11 Voir Ps 62.10.
  12. 2.24 Voir 3.12-13 ; 5.18 ; 8.15 ; 9.7.
  13. 2.25 D’après l’ancienne version grecque. Le texte hébreu traditionnel a : sinon moi-même.
  14. 2.26 Autre traduction : qui lui est agréable.
  15. 3.2 D’autres comprennent : naître.
  16. 3.3 Il s’agit peut-être de l’abattage d’animaux. Autre traduction : tuer.
  17. 3.18 Autre traduction : que Dieu veut éprouver les humains.
  18. 3.20 Voir Gn 3.19.
  19. 3.21 D’autres comprennent : qui sait si l’esprit de l’homme monte vers en haut et si le souffle de la bête descend en dessous de la terre ? Les mots souffle et esprit traduisent le même terme hébreu.
  20. 4.2 Pour les v. 2-3, voir 6.3-5 ; Jb 3.11-16 ; 10.18-19.
  21. 5.3 Pour les règles régissant les vœux, voir Dt 23.22-24 ; 1 S 1.11, 24-28.
  22. 5.5 C’est-à-dire le prêtre chargé de présenter à Dieu les vœux des fidèles (Ml 2.7).
  23. 5.6 Autre traduction : Car beaucoup de vaines rêveries aboutissent à beaucoup de paroles en l’air.
  24. 5.7 L’hébreu peut signifier deux choses : soit que le dirigeant subordonné est couvert par son supérieur, soit qu’il est soumis aux pressions exercées par son supérieur.
  25. 5.8 Autres traductions : qu’il y ait un roi au service de l’agriculture ; ou bien : le roi est lui aussi dépendant de l’agriculture.
  26. 5.19 Autre traduction : ne réfléchit pas à la brièveté de sa vie.
  27. 5.19 D’après les versions anciennes. D’autres comprennent : Dieu lui répond par la joie.
  28. 6.12 Autre traduction : révéler ce qui arrivera après lui.